Appel à projets de recherche – Lauréats 2024
Lauréats 2024
Tous les ans La Fondation Écouter Voir lance un appel à projets de recherche pour financer des projets en lien avec la santé visuelle et auditive, en 2024, 120 000 euros ont permis de soutenir 3 projets. Découvrez leur lauréats ci-dessous.
Le baromètre Ifop – JNA Acouphènes 2024 réalisé en février 2024 révèle que 15 à 18 millions de personnes souffrent ou ont souffert d’acouphènes et 3 à 5 millions des moins de 35 ans les subiraient en permanence. Par méconnaissance de leur existence et des dispositifs d’accompagnements du corps médical, une grande part des personnes concernées ne consultent pas ou tardent à consulter. L’étude d’Evaluation des Pratiques de Prise en Charge des Acouphènes en entreprise (EPPECAe) portée par Sébastien Leroy de l’Association Nationale de l’Audition vise à comprendre les facteurs qui peuvent amener une entreprise à mieux accompagner ses collaborateurs vers une meilleure prise en charge dans le but d’améliorer le quotidien des personnes atteintes.
La sécheresse oculaire est une pathologie fréquemment rencontrée qui représente près de 25% des motifs de consultations en ophtalmologie. Elle se traduit par des symptômes variés et une inflammation locale. Au-delà du nombre de personnes touchées il est important de noter l’impact sur la qualité de vie des patients et le coût financier de son traitement. Face à certaines impasses thérapeutiques, des traitements particuliers, comme les collyres au sérum autologue (préparés à partir d’un prélèvement sanguin réalisé chez le patient) sont proposés en cas de sécheresse sévère. L’objectif de l’étude portée par Maxime Rocher du CHU Limoges est de déterminer l’impact de l’étape de filtration sur la concentration en molécules d’intérêt dans ces collyres au sérum autologue afin de proposer un protocole garantissant une efficacité́ et une sécurité́ optimales pour les patients. A terme, un plus grand nombre de patients pourrait ainsi bénéficier de ce traitement.
Environ 60 000 bébés naissent prématurément chaque année en France. Les causes de la prématurité sont diverses, mais la précarité socio-économique et culturelle est directement liée à une augmentation de sa fréquence d’apparition, sans que ce facteur ne soit véritablement considéré à ce jour.
La prématurité peut être associée à une atteinte centrale du système visuel. Or, la vision joue un rôle crucial – bien souvent sous-estimé – dans le développement des facultés sociales et cognitives précoces, plus tard dans le déploiement des facultés motrices et des apprentissages.
Tout l’enjeu est donc de pouvoir mettre en place une prise en charge précoce et efficace des troubles visuels, accessible à tous.
L’étude portée par Romane Poisot du CHU de Rouen a une double visée :
- Mesurer l’effet d’une stimulation visuelle précoce sur le développement global du nouveau-né grand prématuré, pour tenter de prévenir l’apparition de troubles visuels en grandissant,
- Mesurer l’effet croisé de la précarité, pour que ce facteur possiblement déterminant soit mieux pris en compte dans le suivi proposé aux familles.